Ecosse- Université d'Édimbourg - Kentigern Campbell

Les lundis étaient souvent le pire jour de la semaine pour transmettre le contenu d'une matière aussi lourde que la politique. Les étudiants revenant d'un week-end en famille, la plupart du temps, ou d'une virée entre amis dans certains cas, n'avaient habituellement pas beaucoup le cœur à la tâche. 

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Diana entra la première, comme à son habitude, 20 mintutes d'avance. Elle s'installa au premier rang au bord de la fenêtre, comme à son habitude, et ouvrit ses cahiers, sortit ses crayons, puis releva la tête vers l'enseignant.

- Bonjour, Monsieur Campbell. Vous êtes bien chic aujourd'hui! Vous avez un rendez-vous important après la classe? Ma grand-mère dit toujours que le kilt, c'est pour les grands événements. Moi, j'ai jamais compris pourquoi les hommes voudraient porter une jupe. Imaginez! Moi, je suis une fille, et je ne les supporte même pas!

En effet, Diana n'avait jamais porté de jupe ou de robe en cours. Elle portait le plus souvent un pantalon classique noir, toujours de très bonne facture, avec des débardeurs colorés... et un jonc, pendu à une chaîne autour de son cou.

Elle continua dans le même souffle:

- Il faut dire, Monsieur Campbell, que ça vous va mieux qu'à mon grand-père, vu votre petite taille, sans doute. Grand-père est un géant! Et baraqué comme il est, ça lui donne plus l'air d'un Biker en tutu que d'un gentleman sophistiqué!

Elle se mit à rire de son histoire en se renfrognant le nez entre ses bras croisés sur le pupitre. Elle faisait un bruit de cochon, ici et là, la faisant rire de plus belle. Après avoir réalisé qu'elle serait la seule à rire, elle se leva d'un bond et se dirigea gentiment vers le chien.

- Je peux le flatter?

Elle n'attendit pas vraiment de réponse, tendit déjà la main vers les oreilles du chien et les gratta avec vigueur.

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En souriant je lui dit

-Grattez-le sur le ventre, il adore ça.

Puis je continue de planifier le cours. Aujourd'hui je parle de la politique d'autres pays, plus précisément la France, les États-unis et le Canada. Puis je commence a écrire su le tableau en montant sur ma chaise pour écrire plus haut.

Les autres élèves se mirent à entrer tour à tour dans la classe prenant leur places respectives, saluant le professeur et son chien au passage, se racontant des anecdotes bruyamment et se chuchotant des commentaires plus indiscrets.

Kentigern examinait sa classe ne s'expliquant pas ce qui clochait. Tout le monde était pourtant là, mais un détail le rendait inconfortable, et il ne pouvait dire quoi. Il comparait sa feuille de présence à son visuel sur la classe, scrutant rangée par rangée les visages des étudiants quand un bruit étrange le déconcentra. Un murmure troublant venant de nulle part, obsédant, se démarqua des conversations animées des jeunes gens assis devant lui.

murmure:

Le chien se coucha sous le bureau et rabattit les oreilles poussant un léger couinement, mais les étudiants n'ont pas semblé remarquer quoi que ce soit.